Une riche carrière musicale. Un succès fou en fin des années 80 et début 90. Son passage à Viva La Musique de Papa Wembe, décédé en avril 2016. L’introduction du synthétiseur ainsi que la programmation musicale assistée par ordinateur en RDC. King Kester reste, avant tout, une légende de la rumba congolaise. Décédé en France en 2014, l’artiste Jean-Baptiste Emeneya Mubiala alias King Kester aura marqué en son temps l’histoire de la musique congolaise. 8 ans après sa mort, que reste-il d’Emeneya ?
« Son caractère, ses chansons et son comportement m’ont marqué », confie Amigo, ancien chanteur de la musique folklorique, soixantaine révolue. Jules Mafundama garde de King Kester le souvenir d’un artiste sapeur et qui n’a jamais chanté des insanités. « Il était propre et n’a jamais chanté des bêtises. Et, moi jusqu’à ce jour, je joue ses chansons dans mon bar », raconte Jules, de teint brun croisé devant son bar dans la commune Selembao, centre de Kinshasa, capitale congolaise.
Noir de peau, Papy Makanua est vendeur de pneus. Il affirme être fan de la musique de King Kester. « Au moment où il habitait Ngiri-Ngiri sur l’avenue Nzombo, j’étais son voisin. Le plus grand souvenir pour moi est sa simplicité », dit-il. De son vivant, King Kester n’aimait pas des polémiques, se rappelle Chico Zola. Chico vend des habits dans un marché de Kinshasa, mais il ne s’est interdit d’écouter la musique de King Kester, son chanteur préféré, pendant qu’il vend.
L’artiste ne meurt jamais, dit-on. King Kester a laissé plusieurs œuvres musicales. Des chansons telles Nzinzi, Kimpiatu, La Rue ou Angy. Emeneya préparait un album sur le titre « This is me » avant sa mort. Cette œuvre a été déclarée à titre posthume, mais sa date de sortie s’est fait toujours attendre par les mélomanes congolais.
Raymond Nsimba