Le président Tshisekedi a, dans son discours à la tribune de l’Assemblée générale des Nations-Unies mercredi 20 septembre, exigé des sanctions contre les auteurs de crimes de guerre et contre l’humanité dans l’est de la RDC.
« Il est injuste et inadmissible que des personnes citées comme responsables des crimes graves dans les rapports des experts de l’ONU sur la situation sécuritaire en RDC demeurent impunis dans le silence total de l’organisation et de ses membres qui placent la lutte contre l’impunité parmi leur priorité en matière de gouvernance », a déclaré Félix Tshisekedi.
Le président congolais salue des sanctions américaines contre le Rwanda. Félix Tshisekedi campe toujours sur sa position. Pas question de négocier avec la rébellion du M23 qu’il qualifie de « mouvement criminel ».
En fait, Washington a placé Kigali sur la liste pour Child Prevention Act (Cspa) de pays qui utilisent des enfants soldats et a décidé de restreindre sa coopération militaire avec le Rwanda. Les Etats-Unis justifient cette décision par le soutien du Rwanda aux rebelles du M23, dont la résurgence a brouillé les relations entre Kinshasa et Kigali.
Mais le Rwanda a toujours nié tout lien avec les rebelles du M23. Même si un rapport d’experts onusiens, publié en juin, l’avait attesté. Selon ce rapport, des officiers rwandais, impliqués dans les organisations des opérations sur le sol congolais, ont été cités. Il s’agit notamment du général James Kabarebe, mis à la retraite, fin août dernier, qui a conçu et coordonné ces opérations baptisées Nord-Kivu ».
L’objectif de Kigali est de renforcer le M23 pour sécuriser des sites miniers et décimer les rebelles FDLR, qui coalisent avec l’armée congolaise selon le Rwanda, avaient renseigné les experts onusiens.
Béni Bavila