« Nous avons été, hier (mardi), avec les représentants de l’association de professeurs autour du Premier ministre. Nous avons discuté de la question de reprise de cours. Ils nous auront rassuré que ce n’est qu’une d’heure. Ils vont devoir faire un communiqué pour demander à ceux qui ne l’ont pas encore fait de reprendre les cours », a déclaré Muhindo Nzangi, ministre congolais de l’Enseignement supérieur et universitaire, à radio Okapi, une radio locale.
Pourtant, l’année académique lancée le 5 janvier peine à débuter. Une situation qui suscite l’inquiétude des étudiants. Mais le ministre Muhindo Nzangi se veut rassurant. « Hier, j’ai encore lancé un appel à tous les partenaires de pouvoir se surpasser pour que nous puissions commencer l’année. Il n’y a plus une raison qui puisse justifier, à ce stade, une quelconque grève », dit-il. M. Nzangi affirme avoir entamé un travail avec la commission paritaire des établissements universitaires.
Mais le discours de ministre de l’ESU ne semble pas rassurer les étudiants. Ces derniers craignent que l’année soit sacrifiée au regard du retard accumulé. « Je ne crois pas en tout cas puisque l’année est déjà sacrifiée et la plus grande peur et que la grève soit décrétée pour une seconde fois par la négligence ou le mauvais suivi des accords qu’ils viennent de signer », pense Ferramy Mvovi, étudiant en première licence à l’IFASIC.
Réaliste, Andry Muisa, étudiant en pharmacie à l’Université de Kinshasa, confie qu’il est habitué avec cette situation de grève. « C’est notre mode d’étude, mais ce qui est décevant, dans tout ça, c’est que notre gouvernement n’anticipe pas les situations. Au contraire, il les subit après cherche des solutions », affirme-t-il.
Lundi 28 février, les étudiants ont manifesté à Kinshasa pour exiger le début de l’année académique. Ils attendent un communiqué, annonçant la reprise des activités académiques. Mais ils ont menacé d’appeler à nouveau à manifester au cas où les cours ne débutent pas.
Evodie Koyeni