Alors que l’expulsion de demandeurs d’asile du Royaume-Uni vers le Rwanda inquiète le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, Kigali accuse l’agence onusienne de « mentir ».
Dans un communiqué, le gouvernement rwandais rejette une série d’allégations totalement infondées du HCR. Pour Kigali, il s’agit de mensonge. « L’organisation semble vouloir présenter de fausses allégations aux tribunaux britanniques concernant la façon dont le Rwanda traite les demandeurs d’asile », a rapporté le communiqué.
Pourtant, les avocats du HCR ont, devant un tribunal londonien, indiqué que des personnes visées par ce projet vers le Rwanda risquent d’être envoyées dans un autre pays, où elles pourraient subir des violences ou des persécutions. Une affirmation qui passe mal à Kigali.
En fait, le bras de fer judiciaire n’est pas encore fini autour de ce dossier controversé. Lundi, c’était la dernière audience après une série de recours juridique pour faire annuler cette démarche des autorités britanniques.
Selon la loi adoptée le 23 avril par le Parlement britannique, les migrants arrivés illégalement au Royaume-Uni peuvent être expulsés au Rwanda où leur demande d’asile sera étudiée, sans possibilité pour eux de retourner au Royaume-Uni, quel qu’en soit le résultat.
Les premiers vols doivent avoir lieu en juillet, alors que les premiers migrants, des dizaines, ont été arrêtés en mai dernier. Puis, relâchés, d’après leur cabinet d’avocats. Sans doute, l’avenir de ce projet controversé est incertain depuis l’annonce des élections, prévue le 4 juillet, par Rishi Sunak, Premier ministre conservateur.
Entre-temps, les défenseurs des demandeurs d’asile ne faiblissent pas la pression, dénonçant cette démarche de Londres. L’ONU et le Conseil de l’Europe ont également appelé les autorités britanniques à abandonner son projet.
La Rédaction