Mercredi 22 septembre à Kinshasa s’est ouvert le procès en appel sur l’affaire Chebeya-Bazana. Chebeya est ce défenseur des droits de l’homme assassiné le 1er juin 2010 dont le corps a été retrouvé en périphérie de Kinshasa abandonné dans une voiture.
A peine ouvert, le procès est renvoyé au 6 octobre après l’audience publique, qui s’est déroulée à la prison militaire de Ndolo. La réouverture de cette affaire intervient après les déclarations de quelques acteurs clés. Il y a quelques mois, les policiers qui ont participé à l’assassinat de Chebeya ont fait des déclarations affirmant avoir tué le défenseur des droits de l’homme sur instruction de la hiérarchie. Après leur fuite hors du pays, ces policiers, membres du commando, ont affirmé sur les ondes de plusieurs médias être prêt à témoigner pour que la vérité éclate.
L’audience publique a été convoquée par la Haute cour militaire. Le major Christian Ngoy Kenga Kenga condamné en première instance avait interjeté appel, ainsi que Jacques Mugabo, sous-commissaire adjoint au moment des faits.
Après le verdict en première instance, les parties civiles affirmaient que le droit n’avait été dit. Pour elles, les responsables qui avaient donné l’ordre d’assassiner Chebeya et Bazana étaient toujours en liberté. Avec ce procès en appel, chacune des parties pourra présenter ses éléments de défense pour que la lumière éclate au grand jour.
La Rédaction