La position du président congolais Félix Tshisekedi était attendue sur le dossier de Minembwe. «J’ai compris qu’il s’agissait d’un territoire dont les limitations sont contestées dans un contexte de conflit latent. Je ne peux pas laisser un peuple en danger. J’ai décidé purement et simplement d’annuler ce qui a été fait jusqu’ici», a déclaré Félix Tshisekedi à Goma, jeudi 8 octobre lors de son séjour.
Le lundi 28 septembre dernier, le ministre provinciale de l’intérieur de la province du Sud-Kivu avait installé le bourgmestre de la commune de Minembwe, en territoire de Fizi. Une procédure faite sur instruction du ministre de la décentralisation et réformes institutionnelles. La décision a été critiquée et suscité des tensions.
«J’ai compris qu’il s’agissait d’un procès verbal d’un bourgmestre que l’on installait de manière officielle dans ses fonctions, sur un territoire dont les limites sont contestées et surtout dans un contexte de conflit latent», a indiqué le président Tshisekedi lors d’un point de presse.
Le Chef de l’état ne compte pas en rester à l’annulation de tout ce qui a été fait sur Minembwe. Il a promis de mettre en place une commission “composée uniquement des scientifiques. Et de préférence des scientifiques qui ne sont pas originaire de la région; c’est-à-dire, ni du Nord-Kivu, ni du Sud-Kivu, ni de l’Ituri. Rien du tout. C’est des gens qui viendront d’ailleurs et vont avoir pour mission de retracer les limites. Il faut qu’on aille dans un processus de délimitation des frontières, villages, groupements, communes rurales, ensuite nous pourrions, en ce moment là décider ensemble…. Mais toujours en connexion avec les autochtones, les peuples qui vivent toujours là depuis longtemps”, a précise Félix Tshisekedi.
L’installation du bourgmestre de la commune rurale de Minebwe a été décriée par une frange des congolais. Autour de la situation de Minebwe, des informations diverses sont diffusées. Certaines informations “ressemblent vraiment à de la manipulation plus qu’à autre chose”. Félix Tshisekedi a mis en garde toutes personnes, influenceurs ou leader d’opinion qui font circuler des fausses informations. «Je lance vraiment un appel patriotique aux uns et aux autres au calme. Il n’est pas pour le moment question de s’affoler», a insisté le Chef de l’état congolais.
Alimasi Kambale