Au Kenya, 80% des femmes ont été exposées directement ou indirectement au moins une forme de violence depuis le début de la pandémie de Covid-19. C’est ce qu’a révélé l’Organisation des Nations Unies (Onu) dans un rapport publié mercredi 24 novembre. Selon ce rapport, environ une femme sur quatre se sent moins en sécurité à la maison alors que les conflits existants se sont intensifiés au sein des ménages depuis le début de la pandémie.
« Le fléau de la violence à l’égard des femmes n’est pas une réalité inéluctable. S’ils sont appropriés, les programmes et les politiques finissent par porter leurs fruits. Cela doit passer par des stratégies à long terme complètes qui s’attaquent aux causes profondes de la violence, protègent les droits des femmes et des filles et promeuvent des mouvements de défense des droits des femmes qui sont forts et autonomes. Le changement est possible, et le temps est venu de redoubler d’efforts afin qu’ensemble, nous soyons en mesure d’éliminer la violence à l’égard des femmes et des filles d’ici à 2030 », a déclaré António Guterres, secrétaire général des Nations unies.
La recherche a été menée dans treize pays à savoir l’Albanie, le Bangladesh, le Cameroun, la Colombie, la Côte d’Ivoire, la Jordanie, le Kenya, le Kirghizistan, le Maroc, le Nigeria, le Paraguay, la Thaïlande, l’Ukraine. L’exposition à la violence est la plus élevée chez les femmes au Kenya (80%), au Maroc (69%), en Jordanie (49%) et au Nigeria (48%).
« La violence verbale et le déni des ressources de base sont les formes les plus courantes de VCF signalées (23%) depuis le début de la pandémie, déni de communication (21%) bien que ceux-ci puissent avoir été le résultat de mesures prises pour limiter la propagation de la pandémie, telles que les fermetures, les couvre-feux et la distanciation sociale. De même, 16% ont signalé du harcèlement sexuel et 15 pour cent ont signalé des abus physiques », indique le rapport.
Selon Onu Femmes, le lancement du rapport donne le coup d’envoi des 16 jours d’activisme contre la violence sexiste de cette année, du 25 novembre au 10 décembre, sur le thème « Orangez le monde : mettez fin à la violence à l’égard des femmes maintenant ! ».
Ali Maliki