En Afrique du Sud, les mesures prises par mon gouvernement pour restaurer la capacité et la crédibilité des institutions impliquées dans la lutte contre la corruption donnent des résultats. C’est ce qu’a annoncé Cyril Ramaphosa, président sud-africain lundi 29 août.
Près de 659 millions de rands (5,5 millions Usd) ont été restitués à l’Etat ainsi que 613 millions de rands (environ 5,1 millions Usd) supplémentaires de produits criminels présumés ont été gelés.
« Ces fonds proviennent de 276 enquêtes sur la fraude et la corruption. Entre les exercices 2019 et 2022, 554 suspects ont été arrêtés pour corruption, dont 142 ont été condamnés », a affirmé le chef d’Etat sud-africain.
L’Afrique du Sud est en proie à la corruption depuis des années malgré les promesses des gouvernements successifs de s’attaquer au vice.
Pour M. Ramaphosa, la corruption est un crime extrêmement complexe à poursuivre. « Les auteurs font des efforts extraordinaires pour couvrir leurs traces. Ils ont créé des sociétés anonymes pour dissimuler des transactions douteuses, déplaçant rapidement des fonds entre plusieurs comptes, déformant les revenus aux autorités fiscales et, dans le cas des employés du gouvernement, utilisant des amis et des parents pour postuler à des appels d’offres afin de masquer leur implication », a-t-il dit.
Il annonce également les nominations au Conseil consultatif national de lutte contre la corruption. « Le nouvel organe va conseiller le gouvernement sur les mesures préventives essentielles, les capacités institutionnelles et les ressources nécessaires pour empêcher une récurrence de la capture de l’Etat et pour éradiquer la fraude et la corruption dans le pays », a-t-il conclu.
Ali Maliki