Mardi 14 janvier, au moins trente-six corps sans vie ont été extraits par des sauveteurs sud-africains et quatre-vingt-deux survivants d’une mine d’or souterraine après deux jours, selon la police.
Les survivants seraient tous accusés d’exploitation minière illégale et d’immigration. Les opérations de sauvetage, qui impliquent l’utilisation d’une cage métallique pour récupérer des hommes et des corps dans un puits de mine à plus de 2 km sous terre, se poursuivront pendant des jours. La police indique qu’elle va fournir une mise à jour quotidienne des chiffres.
En fait, la police a commencé à assiéger la mine en août. Elle a coupé l’approvisionnement en nourriture et en eau pendant des mois pour tenter de forcer les mineurs à remonter à la surface. C’est pour qu’ils puissent être arrêtés dans le cadre d’une répression contre l’exploitation minière illégale.
Selon un groupe de défense des droits des mineurs, des centaines d’hommes et des dizaines de corps supplémentaires sont toujours bloqués sous terre. Lundi, il a diffusé des images montrant des cadavres et des survivants squelettiques dans la mine.
L’exploitation minière illégale a lieu dans des mines abandonnées par les entreprises. Car, elles ne sont plus viables commercialement à grande échelle. Des mineurs sans permis, souvent des immigrants d’autres pays africains, s’y rendent pour extraire ce qui reste. Pour le gouvernement sud-africain, le siège de la mine de Stilfontein était nécessaire pour lutter contre l’exploitation minière illégale.
Il s’agit de ce que le ministre des Mines Gwede Mantashe a décrit comme une « guerre contre l’économie ». Il a estimé que le commerce illicite de métaux précieux représentait 60 milliards de rands (3,17 milliards de dollars) l’année dernière.
Josaphat Mayi