En Afrique du Sud, le président Cyril Ramaphosa doit s’adresser à la nation ce jeudi 8 février dans la soirée. Un discours très attendu à l’approche des élections générales.
Le chef de l’État et président du Congrès national africain (ANC) s’adressera aux parlementaires et à la télévision en direct depuis l’hôtel de Ville du Cap. Les élections se profilent comme un défi de taille pour le parti présidentiel. Pour la première fois de son histoire, l’ANC risque de perdre sa majorité absolue au Parlement.
Un observateur de la vie politique sud-africaine estime que ce discours sera davantage orienté vers la campagne électorale plutôt que vers une rétrospective de ses réalisations. Pour un autre, ce discours permettra d’évaluer la capacité de l’ANC à tenir un propos lui permettant de remédier au nombre restreint d’électeurs avec l’intention de voter en sa faveur.
Le contexte politique interne contraste avec l’influence affirmée de l’Afrique du Sud sur la scène internationale, notamment avec des événements tels que l’accueil du sommet des Brics et la démarche historique devant la justice internationale contre Israël pour les événements à Gaza.
Au niveau national, l’ANC de Nelson Mandela connaît des turbulences, secouée par des scandales de corruption et est confrontée à une situation socio-économique préoccupante marquée par un taux de chômage élevé.
Le discours annuel de Cyril Ramaphosa ne sera pas seulement une déclaration politique, mais aussi un indicateur clé des prochaines élections, où l’ANC risque de passer sous la barre des 50%, obligeant peut-être à la formation d’une coalition gouvernementale.
Les prochains mois seront déterminants pour les Sud-Africains qui se rendront aux urnes pour choisir leur Parlement, et ultimement leur prochain président. Dans cette période cruciale, l’ANC affirme sa confiance en un retour triomphant, malgré les défis à relever.
L’Alliance démocratique (DA), principal parti d’opposition, s’efforce de renforcer sa coalition et d’élargir sa base électorale, illustrant ainsi une compétition politique intense à l’approche des élections à hauts enjeux pour l’avenir de l’Afrique du Sud.
Ben Tshokuta