« Les Sud-africains doivent se préparer à une crise prolongée de l’électricité durant les trois premiers mois de 2023 », a déclaré Jan Oberholzer, directeur général d’Eskom dans un point de presse ce lundi 26 décembre.
Selon lui, cette entreprise publique d’énergie est incapable de résoudre ses défis liés au renforcement de sa capacité de production.
L’Afrique du Sud est plongée dans la crise de l’électricité depuis plusieurs années. Le pays est confronté à des coupures de courant récurrentes. Selon la même source, cette crise a connu une aggravation sans précédent en 2022.
Suite à la détérioration de l’approvisionnement du pays en électricité depuis le mois de mai dernier, Eskom avait décidé de passer aux niveaux supérieurs de délestages électriques, appelés « loadsheddings », après les nombreuses pannes qui ont plombé sa capacité de production. Le PDG d’Eskom, André de Ruyter, a souligné que les perspectives pour l’année prochaine continueront d’être très contraignantes.
Revenant sur les problèmes de la corruption et du sabotage qui compromettent les efforts de redressement de la compagnie, De Ruyter a déploré qu’« un certain nombre de nos centrales électriques soient tombées aux mains de syndicats criminels ».
Selon les observateurs, le sabotage et le pillage des infrastructures électriques en Afrique du Sud causent à l’économie des dommages estimés à des milliards de dollars par an et contribuent à l’aggravation de la crise de l’électricité.
Face à cette situation, la présidence sud-africaine a annoncé récemment que la Force de défense (SANDF) a été déployée pour faire face aux menaces croissantes de sabotage et de vandalisme qui pèsent sur les centrales électriques du pays.
Joe Kashama