Mercredi 28 juin, la Haute cour de Pretoria a conclu que le refus de l’Afrique du Sud de renouveler les permis temporaires de près de 180.000 Zimbabwéens installés dans le pays est illégal et inconstitutionnel.
« La décision de mettre fin au permis d’exemption du Zimbabwe est illégale, inconstitutionnelle et invalide », a indiqué la Haute cour de Pretoria. Elle a tout de même prononcé les permis valides pour les 12 prochains mois.
Dans un communiqué relayé par l’AFP, le ministère de l’Intérieur sud-africain a indiqué que de prochaines mesures, y compris une procédure en appel (si tel était le cas), seront détaillées.
La Fondation Helen Suzman, qui milite pour la défense des droits humains, estime que la décision de la justice rendue mercredi est d’une importance considérable pour les Zimbabwéens, qui vivent en Afrique du Sud en toute légalité depuis près de quinze ans.
Première puissance industrielle du continent et pôle d’attraction pour les migrants économiques, l’Afrique du Sud, en lutte avec un chômage endémique (32,9%), a durci ses réglementations en matière d’immigration ces dernières années.
De nombreux Zimbabwéens, fuyant la crise politique et économique dans leur pays, avaient obtenu en 2009 un permis des autorités sud-africaines d’une durée de quatre ans. Ces permis ont été depuis sans cesse renouvelés, mais Pretoria a annoncé en 2021 qu’il n’y aurait pas de nouvelle prolongation après décembre 2022, ouvrant la voie à des expulsions massives.
Mervedie Mikanu