«L’Afrique du Sud est à la croisée de chemins à la fois politiques, économiques, sociaux voire même religieux. C’est une combinaison très toxique ajouter à cela, les défis extraordinaires des inégalités, de la pauvreté, du chômage et de la corruption», a expliqué Kouakou Koffi, spécialiste de questions africaines au centre des études Afrique et Chine à l’université de Johannesburg, à SahutiAfrica. Il affirme que «l’État sud-africain doit gérer ses défis».
D’après lui, «les gouvernements successifs dirigés par l’ANC ont failli. Mais aussi n’ont pas réussi à gérer les dividendes de paix après l’apartheid». Pour cet analyste, les autorités sud-africaines n’ont pas répondu de façon «politique et précis sur le terrain pour gérer les problèmes de corruption».
«Le gouvernement dit être surpris par les violences. C’est inadmissible. On sent vraiment qu’il n’y a pas de coordination. Il y a une fragmentation dans les réponses collectives à ces défis», a déclaré Kouakou Koffi.
«Les violences antérieures ont exposé la fragilité de l’état sud-africain ainsi que le manque des responsabilités de gouvernants à faire face aux défis. Les politiques utilisent la stratégie de l’autruche qui consiste à mettre la tête dans le sac dès qu’il faut discuter de problèmes sérieux du pays», a-t-il confié.
En Afrique du Sud, des troubles ont éclaté à KwaZulu-Natal après l’incarcération de Jacob Zuma, ex-président. Ce dernier est condamné à quinze mois de prison pour outrage à la justice. Ces émeutes ont fait plus d’une centaine de morts. Plusieurs commerciaux ont été pillés.
Ali Maliki