Jacob Zuma, ancien président sud-africain, affirme qu’il ne se «constituera pas prisonnier». C’était à quelques heures de l’expiration du délai imposé par la justice pour qu’il se rende aux autorités. «M’envoyer en prison au plus fort d’une pandémie, à mon âge, revient à me condamner à mort», a-t-il déclaré au cours d’une conférence de presse à Nkandla, son fief, dans le Kwazulu-Natal à l’est de l’Afrique du Sud, dimanche 04 juillet.
Un peu plus tôt, devant une foule rassemblée autour de sa résidence, Jacob Zuma a dénoncé une «violation de ses droits» par les juges qui l’ont condamné, rapporte l’AFP.
«Pas besoin que j’aille en prison aujourd’hui», a-t-il lâché. «Ils ne peuvent pas accepter les papiers et attendre de moi que je me présente en prison», a-t-il dit. D’après lui, «quand j’ai vu la police ici, je me suis demandé comment ils allaient arriver jusqu’à moi, comment ils allaient passer à travers tous ces gens».
Mardi 30 juin, la Cour constitutionnelle sud-africaine a condamné Jacob Zuma à quinze mois de prison pour outrage à la justice. L’ancien chef de l’État est accusé d’avoir à plusieurs reprises refusé de témoigner dans le cadre d’enquêtes pour corruption d’État. Mais la Haute cour a accepté une demande de Jacob Zuma pour qu’elle revoie son jugement jusqu’à la nouvelle audience prévue le 12 juillet prochain.
Trésor Mutombo