Jeudi 17 août, une coalition, formée autour de l’Alliance démocratique (DA), principal parti d’opposition en Afrique du Sud, a appelé d’autres partis à les rejoindre pour s’assurer d’obtenir un nombre de voix suffisant aux élections l’an prochain et déloger l’ANC au pouvoir.
« Nous lançons à nouveau l’invitation car nous pensons qu’il y a des partis politiques qui conviendraient », a déclaré à l’AFP une représentante de l’Alliance démocratique (DA), Siviwe Gwarube, en marge d’une réunion de la coalition à Johannesburg. Tout en s’abstenant à faire des calculs sur les chances actuelles de la coalition de l’emporter dans les urnes.
Mme Gwarube estime qu’un front commun pourrait augmenter les chiffres de l’opposition.
Un appel appuyé par d’autres partis au sein de la coalition. « Notre mission est de renverser l’ANC, exclure l’EFF et instaurer un gouvernement multipartite ». « Nous n’oublions pas l’histoire, mais cette nation doit cesser de vivre dedans », a ajouté Neil de Beer, à la tête du Mouvement indépendant uni, dans la coalition, faisant référence au pouvoir historique de l’ANC depuis la fin de l’apartheid.
Pour la première fois depuis sa prise de pouvoir en 1994, le Congrès national africain (ANC) risque en 2024 de perdre sa majorité parlementaire, et donc la présidence. En 2021, le parti historique est passé sous la barre des 50% lors des élections locales.
La corruption, le chômage, la crise énergétique et la décroissance de l’économie suscitent un réel mécontentement au sein de la société sud-africaine, ce qui risque de coûter cher au parti au pouvoir.
Dinho Kazadi