Au moins 250.000 ressortissants Zimbabwéens en situation irrégulière ont saisi la justice sud-africaine contre le gouvernement pour des retards dans la déclaration ainsi que la délivrance de leur carte de résident permanent en Afrique du Sud. C’est ce qu’ont annoncé les sources judiciaires jeudi 11 novembre. Selon les avocats représentant les Zimbabwéens, ce retard menace leurs emplois. Et leurs moyens de subsistance. Mais le gouvernement sud-africain indique les permis n’autorisent pas à leur titulaire à demander la résidence permanente dans le pays.
« Le gouvernement sud-africain a jugé bon d’offrir des cartes résidentes à d’autres ressortissants, tels que les Allemands et les Britanniques, mais pas leurs voisins Zimbabwéens », a déclaré Jerome Dimairo, directeur d’African Armity, dans les propos relayés par Africanews.
En 2009, le gouvernement sud-africain a approuvé le Dispensation of Zimbabweans Project (DZP) dans le but de documenter les Zimbabwéens vivant et travaillant illégalement dans le pays. Ces permis ont commencé à expirer en décembre 2014, ce qui a incité le gouvernement à introduire un nouveau programme de permis appelé permis de dispense spéciale du Zimbabwe (ZSP), valables trois ans. « Les liens entre les deux nations sont très étroits, qu’il s’agisse de familles ou de citoyens zimbabwéens. Cette affaire met les familles à rude épreuve », a regretté Simba Chitando, avocat représentant les Zimbabwéens.
Mervedie Mikanu