Au moins cinquante-trois vétérans de l’armée sud-africaine sont accusés de terrorisme suite à la prise en otage de deux ministres à Pretoria, capitale sud-africaine. C’est ce qu’ont rapporté les sources judiciaires ce lundi 18 octobre. Selon l’acte d’accusation provisoire, les accusés font face à cinq chefs d’accusation, dont l’enlèvement. Mais ces accusations sont rejetées par les avocats de ces anciens combattants.
« Le gouvernement ne pouvait pas garder les accusés en détention pendant une période de temps indéfinie, alors qu’il effectuait ses vérifications qui auraient dû être faites avant la comparution devant le tribunal », a déclaré Dali Mpofu, un des avocats des accusés. Il appelle le tribunal à rejeter la demande des avocats du gouvernement.
« Chaque accusé a des droits. Il incombe à l’État de justifier pourquoi leurs droits ont été limités, en ce qui concerne leur détention », a-t-il ajouté.
La semaine dernière, un groupe d’anciens combattants ont demandé de rencontrer Cyril Ramaphosa, président sud-africain, au sujet de leurs revendications. Jeudi 14 octobre, deux ministres et un vice-ministre avaient été pris en otage durant près de trois heures avant d’être libérés par les forces de sécurité. « Nous sommes des soldats entraînés. Nous sommes parfaitement formés. Personne n’a été menacé ou pris en otage », a dit un des accusés.
Ali Maliki