Dans le rapport publié dans la soirée du mercredi 30 novembre, il a été révélé que le président sud-africain Cyril Ramaphosa a violé un certain nombre de lois. Cela permet au Parlement de discuter du rapport mardi prochain et de prendre une décision sur une éventuelle destitution.
« A la lumière de toutes les informations soumises à la commission, nous concluons que ces informations révèlent, prima facie, que le président a pu commettre des violations et des fautes en s’exposant à une situation impliquant un conflit entre ses responsabilités officielles et ses affaires privées de la Constitution », a indiqué le rapport.
La présidence sud-africaine a immédiatement réagi à la publication des conclusions de la commission, soulignant que l’Assemblée nationale doit examiner le rapport et déterminer la voie la plus appropriée à suivre.
« Les conclusions de cette commission, que la présidence qualifie de moment inédit et extraordinaire pour la démocratie, requièrent une lecture attentive et une considération appropriée dans l’intérêt de la stabilité du gouvernement et du pays », a noté le communiqué.
Cyril Ramaphosa nie tout acte répréhensible dans le scandale Phala Phala Farmgate après la publication du rapport par la commission.
En septembre dernier, le Parlement avait désigné une commission indépendante chargée de se pencher sur le scandale impliquant de mystérieuses sommes d’argent en liquide retrouvées dissimulées dans le mobilier d’une des propriétés du président de la République.
Ces conclusions de la commission parlementaire pourraient mener à un vote au Parlement pour la destitution du chef de l’Etat. Mais la procédure, si elle est décidée, n’aurait toutefois que peu de chances d’aboutir, l’ANC de Cyril Ramaphosa y détenant une confortable majorité.
Mais l’affaire ternit l’image du président Ramaphosa, attendu sur le front de la corruption qu’il a juré d’éradiquer, alors que le parti au pouvoir doit décider en décembre s’il lui maintient pour un deuxième mandat à l’issue des élections générales de 2024.
Ali Maliki