Un enfant sur huit dans le monde et principalement dans le continent africain, soit plus de 300 millions, vit à proximité de groupes armés et des forces gouvernementales dans des zones de conflit où ils risquent de devenir des enfants soldats. C’est ce qu’a révélé l’association caritative Save the Children dans un rapport publié mardi 30 novembre. Elle demande des comptes aux auteurs de violations graves. Et appelle à l’amélioration de l’accès à l’éducation pour protéger les enfants contre le recrutement forcé.
« C’est tout simplement horrible qu’à l’ombre de Covid-19 et de l’appel de l’ONU à un cessez-le-feu mondial. Des enfants sont pris dans le collimateur des zones de guerre les plus meurtrières. Et sont également susceptibles d’être blessés, recrutés ou tués », a déclaré Inger Ashing, directrice générale de Save the Children International.
Elle indique que des groupes armés poursuivent les combats dans des pays comme l’Afghanistan, la RDC, le Nigeria et le Yémen. « Des millions d’enfants n’ont connu que la guerre. Et ce, avec des conséquences épouvantables pour leur santé mentale, leur capacité d’aller à l’école ou l’accès aux services vitaux. C’est une tache sur la communauté internationale », a-t-elle ajouté.
Le recrutement forcé d’enfants est considéré comme l’une des pires formes de travail des enfants. Aux côtés d’abus tels que la traite à des fins d’exploitation sexuelle, selon l’Organisation internationale du travail des Nations unies (Oit).
« Les enfants sont plus vulnérables au recrutement comme combattants ou dans des rôles tels que cuisiniers ou à des fins d’exploitation sexuelle s’ils sont pauvres ou incapables d’aller à l’école. Les filles, qui représentaient 15 % des cas de recrutement signalés par l’Onu en 2020. Elles agissent souvent comme des espionnes ou des kamikazes. Et sont particulièrement exposées aux abus », a conclu le rapport.
Ali Maliki