Lundi 13 juin, le tribunal d’Alger a condamné Mohamed Mokaddem, patron du premier groupe de médias privés algériens, à 10 ans de prison pour des faits de corruption. Il devra s’acquitter d’une amende de 32 millions de dinars (environ 209.000 euros).
Mokaddem alias Anis Rahmani était accusé de mauvais de fonds de la sarl El-Athir presse, infraction à la réglementation des changes, trafic d’influence pour obtenir des avantages indus et fausse déclaration, a rapporté l’agence officielle APS.
Selon les médias algériens, il est visé par d’autres plaintes pour diffamation. Mohamed Mokaddem est considéré comme un journaliste spécialiste des questions sécuritaires.
Ce magnat de la presse algérienne purge déjà une peine de 3 ans de prison en appel pour avoir illégalement enregistré et diffusé, en octobre 2018, une communication téléphonique qu’il avait eue avec un colonel du renseignement. C’était en mars 2021.
Ennahar TV, chaîne d’information lancée en 2012, la première chaîne d’information en Algérie est critiquée pour être armée contre les opposants au système de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika, poussé à la démission sur fonds de pression de l’armée et du Hirak, mouvement de contestation.
Lors de la campagne d’élection présidentielle en 2019, Ennahar TV avait attaqué le candidat Abdelmadjid Tebboune, devenu président.
Raymond Nsimba