Mercredi 18 mai, Amnesty International appelle le Conseil de sécurité des Nations unies à renouveler son embargo sur les armes sur le territoire du Soudan du Sud.
Selon cette organisation de défense des droits de l’homme, Juba n’assure pas la responsabilité des auteurs de violences sexuelles liées au conflit. Mais aussi ne protège pas les survivants, les témoins et les acteurs judiciaires.
Le rapport révèle comment la violence sexuelle liée aux conflits (Crsv) se poursuit dans le pays. Et comment les armes à feu peuvent être utilisées pour faciliter la violence sexuelle.
« Les autorités du Soudan du Sud doivent traiter de toute urgence ces cas de violences sexuelles liées au conflit. Leur réponse doit être ancrée dans les besoins médicaux, psychologiques et socio-économiques des survivants. Il doit également s’attaquer aux causes profondes de la violence et inclure les survivants dans la prise de décision sur les questions qui les concernent », a déclaré Deprose Muchena, directeur d’Amnesty International pour l’Afrique orientale et australe.
Le rapport souligne le besoin urgent d’enquêtes approfondies, indépendantes et impartiales sur ces crimes. Et que les auteurs de violences sexuelles liées aux conflits doivent faire face à la justice. L’impunité généralisée pour ces délits doit cesser.
Les défenseurs des droits humains du pays soutiennent également le renouvellement de l’embargo. Cette mesure vise à réduire les violations des droits humains et les abus. Mais aussi les viols ainsi que les meurtres de civils. Une défenseuse des droits des femmes a dit : « Plus les Sud-Soudanais ont d’armes, plus il y a de violations… l’arme est leur force pour violer les femmes ».
En mai 2021, le Conseil de sécurité des Nations unies a renouvelé son embargo sur les armes sur le territoire du Soudan du Sud. Et a identifié la mise en œuvre du plan d’action 2021 comme l’un des cinq critères par rapport auxquels le renouvellement de l’embargo sur les armes serait révisé en mai 2022.
Ali Maliki