Au moins neuf personnes ont été arrêtées par les forces alliés du général Khalifa Haftar. C’est après avoir manifesté pour appeler la communauté internationale et les autorités locales à indemniser les victimes des frappes aériennes de l’OTAN en 2011. C’est ce qu’a dénoncé Amnesty International dans un communiqué publié ce mardi 19 avril.
Cette organisation de défense des droits de l’homme appelle à leur libération. « La détention arbitraire de ces manifestants pacifiques pour avoir demandé réparation (…) montre à quel point les groupes pro-Haftar sont intolérants à l’égard de tout militantisme indépendant, même s’ils ne critiquent pas leur autorité », a dit Diana Eltahawy, directrice régionale adjointe pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Amnesty International.
L’organisation signale également la détention d’un journaliste. Ce dernier a été arrêté par des hommes armés le 26 mars et emmené dans un lieu tenu secret.
« La LAAF, qui constitue l’ensemble des groupes armés sous l’autorité directe de Khalifa Haftar doit immédiatement garantir la libération de toutes les personnes détenues pour avoir simplement exercé leurs droits de réunion et d’expression pacifiques », a conclu Amnesty International.
La Libye est plongée dans le chaos politique et sécuritaire depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi à la suite d’une révolte populaire appuyée par l’OTAN en 2011. Le pays est miné par les divisions et se retrouve depuis début mars avec deux gouvernements rivaux.
Ali Maliki