Trois Canadiens d’origine algérienne ont été interdits de quitter l’Algérie pour se rendre au Canada. C’est ce qu’a alerté Amnesty international et Human Rights Watch dans un communiqué conjoint ce vendredi 6 mai. Les deux organisations dénoncent des interdictions arbitraires de la part des autorités algériennes.
Selon le document, ces trois personnes n’ont pas été informées d’une base légale pour les interdictions de voyage. Ce qui rend difficile tout recours devant les tribunaux.
« Il est consternant que les autorités algériennes empêchent des militants de retourner dans leur pays de résidence, sans même fournir une base légale à ce refus ou une justification écrite », a dit Amna Guellali, directrice adjointe d’Amnesty International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, citée dans le communiqué.
De son côté, le directeur adjoint d’Human Rights Watch pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Eric Goldstein affirme que les autorités algériennes utilisent des interdictions de voyages arbitraires pour faire pression sur les militants de la diaspora au Canada et ailleurs.
D’après les deux organisations de défense des droits de l’homme, ils ont été interrogés sur leurs liens avec le Hirak. Un soulèvement populaire pacifique ayant eu lieu de février 2019 à début 2020.
Le 5 mai dernier, Lazhar Zouaimia, 56 ans, a finalement pu regagner le Canada. Après qu’il a été inculpé et détenu pendant cinq semaines pour des accusations en lien avec le Hirak. Et que les deux autres sont toujours bloqués en Algérie.
Mervedie Mikanu