Depuis quelques semaines en Angola, les manifestations contre le pouvoir se succèdent. En cause? La population dénonce le taux élevé du chômage, la corruption, la pauvreté et la mégestion, des fléaux qui gangrènent le pays actuellement. Les jeunes angolais se sont donc révoltés contre le gouvernement à travers des manifestations.
La semaine dernière, les manifestants étaient dans les rues de Luanda, capitale de l’Angola, pour protester contre le gouvernement.
La police avait violemment dispersé les manifestants avec des gaz lacrymogènes et des tires à balles réelles, a rapporté l’Agence France Presse.
Les protestataires sont soutenus par l’Unita, principal parti d’opposition de l’ancien chef rebelle Jonas Savimbi. Les manifestants demande également la tenue d’élections locales, reportées à cause de la pandémie de coronavirus.
Perte d’espoir
En 2017, le président Joao Lourenco succède à José Eduardo Dos Santos en faisant renaître l’espoir d’un changement. L’actuel Président angolais avait promis de lutter contre la corruption en Angola et de changer le système. Le gouvernement actuel est jugé incapable de tenir ses promesses; notamment mettre fin à la corruption et relancer l’économie.
Un sondage publié le mois dernier par la société de renseignement économique ExxAfrica montrait que les deux tiers des Angolais étaient mécontents de leur gouvernement et pessimistes à propos de leur avenir dans le pays.
Plus de 70% des personnes interrogées disaient aussi ne pas se sentir en sécurité et s’inquiétaient des violences policières grandissantes. L’ONG Amnesty International a appelé les autorités angolaises à respecter «la liberté d’expression et de réunion pacifique».
Inès Kayakumba