En détention provisoire depuis septembre 2020, l’homme d’affaires Carlos Manuel de Sao Vicente, proche de José Eduardo, ex-président angolais, doit répondre de faits de corruption. Vendredi 11 février, son procès s’est ouvert au tribunal de Luanda. L’homme d’affaires est accusé d’avoir détourné 790 millions d’euros. Mais l’intéressé nie ces accusations.
Pourtant selon la justice angolaise, « Carlos Manuel de Sao Vicente aurait obtenu frauduleusement des parts de la compagnie d’assurances AAA Seguros. Mais aussi aurait bénéficié illégalement de contrats d’assurances dans l’industrie pétrolière, notamment auprès de la compagnie pétrolière publique Sonangol ».
L’accès à l’audience a été interdit aux journalistes portant une caméra, un appareil photo ou un enregistreur, a rapporté l’AFP. Augusto Santana, directeur du think tank Democracy Works, confie que M. De Sao Vicente est poursuivi pour détournement de fonds, acceptation d’avantages, corruption, trafic d’influence et blanchiment d’argent. Les bâtiments et les hôtels appartenant à la compagnie d’assurances de l’homme d’affaires ont été saisis.
Cette affaire fait aussi l’objet de poursuites en Suisse où Carlos Manuel de Sao Vicente est accusé d’avoir placé les 790 millions d’euros à la banque Syz à Genève. En 2018, tous les avoirs de l’homme d’affaires ont été gelés en raison de soupçons de blanchiment, devenant l’un des plus importants gels d’actifs personnels de l’histoire suisse. Mais en 2021, un tribunal suisse a partiellement annulé ce gel pour insuffisance de preuves.
Mervedie Mikanu