Alors que les armes continuent de résonner au Soudan, Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies, a, lors d’une réunion du Conseil de sécurité, interpellé sur les conséquences dévastatrices de ce conflit.
Il dit être préoccupé face aux appels à armer les civils et souligne le risque croissant d’une instabilité régionale majeure allant du Sahel à la Corne de l’Afrique et à la mer Rouge.
Les groupes armés se sont engagés dans des affrontements au Darfour et dans le Kordofan du Sud, alimentant ainsi les tensions et la violence intercommunautaire. « Tous ces développements dangereux alimentent le feu pour une fragmentation encore plus grave du pays, un approfondissement des tensions intra et intercommunautaires et une recrudescence de la violence ethnique », a-t-il déclaré.
Selon M. Guterres, il est temps de faire taire les armes et d’augmenter le volume pour la paix. Le Secrétaire général a appelé à un cessez-le-feu immédiat et à un renforcement des efforts pour parvenir à la paix.
Il évoque l’ampleur colossale de la crise humanitaire au Soudan, avec environ 25 millions de personnes ayant un besoin vital d’aide. Le pays fait face à la plus grande crise de déplacement interne au monde, avec 6,3 millions de personnes cherchant refuge à l’intérieur du pays et 1,7 million ayant fui vers les pays voisins.
Les Nations unies et les organisations humanitaires semblent tout donner pour répondre à cette crise humanitaire sans précédent, selon les mots de Antonio Guerres, mais se heurtent à des défis majeurs pour atteindre les millions de personnes dans le besoin. Il insiste sur l’urgence d’une action collective pour mettre fin à la souffrance des populations vulnérables au Soudan.
Au Soudan, le conflit entre l’armée et les Forces paramilitaires de soutien rapide a éclaté en avril 2023. Jusque-là, les négociations piétinent, mais les combats des milliers de morts, selon des ONG.
Ben Tshokuta