Après la découverte de nouveaux corps dans les décombres de bâtiments soufflés par l’explosion, le bilan de l’attentat suicide au camion bourré d’explosifs samedi dans le centre de la Somalie est passé à 21 morts, a indiqué la police dimanche 24 septembre.
Cet attentat au niveau d’un checkpoint dans la localité de Beledweyne a provoqué des dégâts considérables sur les bâtiments alentour, dont certains se sont effondrés. Des dizaines de personnes sont restées piégées sous des amas de briques et de béton.
« Le bilan de l’explosion d’hier est passé de 13 à 21 morts, après la découverte de nouveaux corps sous les décombres de bâtiments et certains sont brûlés au-delà de toute identification possible. Au moins 45 autres personnes ont en été blessées lors de cette attaque, qui n’a pas été revendiquée », a relaté Ahmed Yare Adan un policier local à l’AFP. D’après lui, les gens continuent de chercher des membres de leur famille disparus.
Hassan Sheikh Mohamud, le président somalien, a présenté ses condoléances et réitéré son engagement à éliminer les islamistes radicaux shebab qui mènent une insurrection dans le pays.
« Des incidents comme celui-ci ne nous dissuaderont jamais de continuer à éliminer les terroristes », a-t-il déclaré. Cette attaque est survenue au moment où le gouvernement somalien admet avoir subi plusieurs revers importants dans son offensive contre les islamistes radicaux shebab.
D’après Mohamed El-Amine, chef de l’Atmis cette attaque a été perpétrée pour détourner l’attention des pertes subies par les shebab après l’offensive lancée par Mogadiscio l’an dernier. « Atmis condamne fermement l’attaque haineuse sur des civils innocents », a-t-il dit.
Prévu à la fin de ce mois, le président somalien a demandé, un report de trois mois du retrait des 3.000 personnels de la Mission de l’Union africaine de transition en Somalie (Atmis).
Le gouvernement somalien, soutenu par la communauté internationale, combat depuis plus de 15 ans l’insurrection des shebab, groupe affilié à Al-Qaïda qui dit vouloir instaurer la loi islamique dans ce pays de la Corne de l’Afrique.
Elu depuis mai 2022, Hassan Cheikh Mohamoud a promis une guerre totale contre les shebab. Des forces gouvernementales et des milices claniques locales, soutenues par la force de l’Union africaine et des frappes aériennes américaines, mènent depuis plus d’un an une offensive militaire dans le centre du pays.
Mervedie Mikanu