Lundi 23 septembre, la police ghanéenne a interpellé quarante-cinq manifestants contre la vie chère et la gestion du gouvernement à Accra, capitale du Ghana.
La presse locale indique que les manifestations, organisées par le groupe de la société civile Democracy Hub, ont commencé vendredi et se sont poursuivies jusqu’à lundi. Des images publiées sur les réseaux sociaux montrent plusieurs centaines de personnes, pour la plupart des jeunes.
Elles défilent dans la ville, chantant des chants patriotiques et brandissant des pancartes exprimant leur frustration face à la destruction de l’environnement causée par l’exploitation minière illégale et à la mauvaise gestion économique du pays.
Selon Grace Ansah-Akrofi, porte-parole de la police, citée par l’AFP, ces individus se sont rassemblés illégalement. Ils ont attaqué des policiers qui exerçaient leurs fonctions légales.
« Ils seront traduits en justice pour leurs actions, à savoir l’entrave à la circulation, la détérioration de biens et la provocation de troubles », a-t-elle dit.
La police affirme avoir annoncé de rechercher d’autres leaders de la manifestation, dont Oliver Barker-Vormawor. Pour cette source, il s’est soustrait à l’arrestation. De son côté, Democracy Hub a condamné l’utilisation de la force par la police. Ce groupe le qualifie d’attaque injustifiée contre des manifestants pacifiques.
Au Ghana, l’approche de l’élection présidentielle de décembre accroît les tensions politiques. Si le président sortant Nana Akufo-Addo achève son second mandat, la présidentielle opposera le candidat du New Patriotic Party (NPP), parti au pouvoir, Mahamudu Bawumia, actuel vice-président à l’ancien président John Mahama, du National Democratic Congress (NDC), le principal parti d’opposition.
Josaphat Mayi