La détention de Jumaisi Khalusha, soupçonné de plusieurs meurtres, a été prolongée de trente jours par le tribunal de Makadara mardi 16 juillet.
Il s’agit d’une décision prise à la demande de la Direction des enquêtes criminelles (DCI). C’est pour les besoins de l’enquête. Décrit comme un « tueur en série psychopathe » et « un vampire » par Mohammed Amin, responsable DCI, Jumaisi Khalusha a avoué avoir tué et démembré quarante-deux femmes devant un tribunal de Makadara.
Lundi dans la matinée, le suspect a été interpellé à Nairobi, la capitale. Les autorités ont commencé à enquêter sur lui après la découverte de corps démembrés de femmes dans une décharge dans le bidonville de Mukuru.
Au Kenya, après des répressions sanglantes de manifestations contre un projet de budget, la police a essuyé de vives critiques après cette découverte à près de 100 mètres d’un commissariat. La Commission nationale des droits humains du Kenya (Knchr) a fait état de dix corps, uniquement des femmes. Mais, c’est un bilan qui pourrait s’alourdir, car les recherches se poursuivent.
Face aux critiques, Douglas Kanja, chef par intérim de la police nationale, a promis de s’engager à mener des enquêtes transparentes, approfondies et rapides. Il tente de rassurer, affirmant que les policiers du commissariat de cette zone ont été affectés ailleurs.
Mardi, la DCI a, dans un communiqué, annoncé la détention de deux autres potentiels suspects, dont l’une aurait été trouvée en possession du téléphone d’une victime. Selon cette source, les policiers ont indiqué avoir découvert vingt-quatre cartes sim et une machette lors d’une perquisition au domicile du suspect, situé à une centaine de mètres de la décharge.
A quoi pouvait servir cette machette ? « A démembre les victimes », suppose Mohamed Amin. Au Kenya, cette affaire continue à faire grand bruit.
La Rédaction