Mardi 5 novembre, Amnesty International a, dans un communiqué, appelé les autorités maliennes à enquêter sur la mort d’au moins huit civils, dont des enfants, dans des frappes de drones dans le nord du Mali.
Le 17 mars dernier, des frappes de drone ont causé la mort de treize civils, dont sept enfants, à Amasrakad (nord) et de quatorze autres, dont onze enfants, le 23 mars à Douna (centre), selon cette organisation. « Cette attaque doit faire l’objet d’une enquête en tant que crime de guerre, car elle a fait des morts et des blessés parmi les civils et a pris pour cible des biens de caractère civil », rapporte le communiqué d’Amnesty international.
Amnesty indique avoir recueilli plusieurs témoignages faisant état de six enfants, qui ont été trouvés morts après des raids sur un marché très fréquenté d’Inadiatafane, situé dans la région de Tombouctou. Cette source confie qu’une quinzaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs grièvement.
Au Mali, la junte au pouvoir depuis 2020 contrôle étroitement l’information sécuritaire. En fait, les exactions imputées aux djihadistes affiliés à Al-Qaïda ou à Etat islamique, aux milices et même aux forces régulières prennent beaucoup de temps pour être rapportées ou corroborées dans un contexte dégradé et en l’absence de relais d’information rapide et fiable dans des zones reculées.
Mais les autorités maliennes se défendent contre les accusations régulières d’abus ou de bévue contre les populations civiles.
La Rédaction