Au moins 90 corps de migrants ont été retrouvés au large des côtes de la Mauritanie après le naufrage de leur embarcation, selon l’agence mauritanienne de l’information.
Elle rapporte que des dizaines d’autres sont portés disparus. Neuf personnes, dont une fillette de cinq ans, ont été secourues par les garde-côtes. En fait, ils ont été retrouvés lundi à bord d’un grand bateau de pêche traditionnel qui a chaviré sur les côtes de l’océan Atlantique.
Selon des témoignages de survivants, l’embarcation est partie de la frontière entre le Sénégal et la Gambie. Et avec 170 passagers à son bord. Le haut responsable de l’administration locale, cité par l’AFP sous l’anonymat, confie que l’embarcation aurait remonté les côtes sénégalaises vers le nord et venait juste de passer dans les eaux mauritaniennes lorsqu’elle a sombré.
Fuyant la pauvreté et le chômage, une multitude d’Africains empruntent la route migratoire de l’Atlantique périlleuse. Ils s’embarquent clandestinement contre de l’argent sur des pirogues ou des embarcations précaires avec, à son bord, souvent des dizaines de passagers. Il faut des jours de navigation pour parcourir plusieurs centaines de kilomètres jusqu’aux Canaries dans des conditions décrites comme terribles par les survivants, à la merci de la faim et de la soif, du soleil, des éléments et des avaries.
Selon le gouvernement espagnol, le nombre de migrants, qui ont rallié les Canaris, a plus que doublé en un an pour atteindre le chiffre record de 39.910. De son côté, l’ONG Caminando Fronteras a fait état de plus de 5.000 migrants morts au cours des cinq premiers mois de 2024 dans une aventure migratoire sur l’Atlantique.
La Rédaction