Jeudi 11 juillet, plusieurs détenus se sont évadés de la prison de haute sécurité de Koutoukale, où sont incarcérés notamment des militants islamistes, selon le ministère nigérien de l’Intérieur.
Les autorités n’ont pas précisé le nombre précis de prisonniers qui se sont évadés de Koutoukale, située à 50 km au nord-ouest de Niamey, la capitale. Les unités de recherche ont été mises en alerte sur cette situation.
Jusque-là, le ministère de l’Intérieur affirme ne pas savoir comment ils y étaient parvenus. Selon les médias locaux, des détenus issus du conflit des pays d’Afrique de l’Ouest avec des groupes armés liés à Al-Qaïda et à l’État islamique et des insurgés présumés de Boko Haram figurent parmi les évadés.
Dans la foulée, les autorités locales ont imposé un couvre-feu nocturne dans la commune urbaine de Tillaberi, située dans la même région que la prison.
Depuis 2012, le Niger et ses voisins de la région centrale du Sahel sont en première ligne de la bataille pour contenir une menace djihadiste qui n’a cessé de croître. C’était lorsque des combattants liés à Al-Qaïda ont pris le contrôle de certaines parties du Mali.
Après, des milliers de personnes ont été tuées dans les insurrections. Plus de trois millions ont été déplacés, alimentant une profonde crise humanitaire. Si cette fois-ci les prisonniers se sont évadés facilement, en 2016 et 2019, des tentatives d’évasion dans cet établissement avaient été repoussées.
Josaphat Mayi