Des victimes civiles ont été découvertes après des frappes aériennes de l’armée nigérienne contre des « terroristes » près de la frontière avec le Burkina Faso, a annoncé samedi le régime militaire du Niger.
Le Conseil national de sauvegarde de la patrie (CNSP) a indiqué dans un communiqué que l’armée avait dans un premier temps « repoussé avec énergie une attaque terroriste » perpétrée par un groupe arrivé à bord d’une vingtaine de motos, vendredi soir.
L’attaque visait un poste militaire à Tyawa, dans la région occidentale de Tillabéri, près du Burkina Faso. Des frappes aériennes ont ensuite été menées contre « une deuxième colonne » d’assaillants armés à moto et autres véhicules, a indiqué le CNSP dans son communiqué diffusé à la télévision publique.
Samedi, « lors d’un ratissage de la zone, une patrouille militaire a découvert des victimes civiles sur les lieux de la frappe », ajoute le texte, sans donner de chiffres. Le régime a indiqué que des dispositions avaient été prises « pour porter assistance aux blessés », qui ont été évacués vers le centre de santé d’une ville voisine.
Comme le Burkina Faso et le Mali voisins, le Niger est confronté à des violences djihadistes persistantes, en particulier dans la zone dite des trois frontières, aux frontières de ces trois pays du Sahel.
Le Niger est gouverné depuis juillet par un régime militaire suite à un coup d’État. Le 17 décembre, le général Abdourahamane Tiani, dirigeant militaire et putschiste, a déclaré que le pays « normalisait progressivement » la situation sécuritaire, attribuant les « multiples succès » de l’armée dans la répression des troubles.
Les autorités ont indiqué que les groupes jihadistes actifs depuis plusieurs années dans cette vaste région de Tillabéri sont « en désarroi et cherchent refuge », suite aux opérations de l’armée, mais qu’ils envisagent toujours des attaques contre des positions militaires dans la zone.
Fin décembre, 11 villageois ont été tués lors d’une double attaque près de la frontière du Burkina Faso.
En octobre, 29 soldats ont été tués dans une attaque, également dans l’ouest du pays, soit le bilan le plus lourd depuis le coup d’État de juillet qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum.
AFP/Sahutiafrica