Accusé de « haute trahison » et « d’atteinte à la sûreté » par la junte, Mohamed Bazoum, ancien président du Niger, est visé par une démarche de lever d’immunité.
Vendredi 10 mai, la Cour d’Etat du Niger a annoncé avoir reporté sa décision à ce sujet. Cette décision fait suite à une demande des avocats de l’ancien président, qui ont soulevé des questions sur la notification et la communication libre de leur client dans le cadre de la procédure en cours. Ce renvoi au 7 juin permettra d’assurer un débat contradictoire au procès, garantissant ainsi le droit à la défense de l’accusé.
Les avocats de M. Bazoum, soutenus par un collectif international, demandent la fin immédiate de la séquestration du président et de son épouse, détenus depuis le coup d’État de juillet 2023. Ils réclament aussi un accès sans restriction à leur client et à l’intégralité du dossier.
En février, les avocats avaient déjà demandé à la Cour de justice de la Cédéao d’ordonner la libération de leur client, une demande qui avait été acceptée en décembre.
Ben Tshokuta