Une délégation russe, conduite par le vice-ministre de la Défense, a échangé avec la junte militaire lundi 4 décembre, selon la radio nationale.
Le colonel-général Yunus-Bek Yevkurov, à la tête de la délégation, a été reçu par le général Abdourahamane Tchiani, chef de la junte. Il s’agit de la première visite officielle d’un membre du gouvernement russe dans ce pays depuis le coup d’État du 26 juillet qui a bouleversé les relations diplomatiques entre le Niger et ses partenaires internationaux.
Selon les autorités nigériennes, les deux parties ont procédé à l’issue de cette rencontre à la signature de documents dans le cadre du renforcement de la coopération militaire entre la République du Niger et la Fédération de Russie.
Ces échanges ont aussi concerné des projets de développement pour le Mali, en matière d’énergie renouvelable et d’énergie nucléaire, ainsi que des questions liées à l’approvisionnement du Mali en engrais, en blé, et en produits pétroliers, a indiqué Alousséni Sanou, ministre malien de l’Economie et des Finances, dans une vidéo publiée par la présidence.
Sanou a aussi mentionné la réalisation d’un chemin de fer et d’un réseau de tramway, la création d’une compagnie aérienne régionale, des projets de recherche et d’exploitation minière. En fait, la diplomatie russe se trouve en position favorable au Niger.
Ces dernières semaines, les régimes militaires du Mali, du Niger et du Burkina, pays sahéliens les plus touchés par les violences djihadistes et dont, les relations avec la France sont exécrables, se sont rapprochés pour former l’Alliance des Etats du Sahel. Samedi dernier, le Burkina et le Niger ont annoncé, à l’instar du Mali en 2022, leur départ de l’organisation antidjihadiste G5 Sahel.
Dimanche, cette délégation s’était rendue à Bamako, capitale malienne, son principal allié dans la région, également gouverné par des militaires.
Josaphat Mayi