Grève nationale au Nigeria, où le coût de la vie est en hausse. Tel a appelé mardi 26 septembre les principaux syndicats nigérians, qui protestent contre la réponse du gouvernement face à la cherté de vie.
Il s’agit d’un mouvement de grève déclenché par le Congrès national du travail (NLC) et le Congrès des syndicats (TUC). Ces syndicats indiquent qu’ils avaient dû appeler à une grève illimitée le 3 octobre pour n’avoir pas trouvé gain de cause auprès du gouvernement. Ils déplorent le fait que les autorités n’ont pas répondu à leurs préoccupations lors des négociations sur la manière d’alléger le fardeau financier des Nigérians.
Selon les grévistes, la plus grande économie d’Afrique est en train de chambouler, se dégrader suite au refus du gouvernement aux subventions sur l’essence et à la libération de la monnaie naira. Ce qui entraînent une forte d’évaluation de la monnaie locale.
« Le gouvernement a totalement abdiqué cette responsabilité et a fait preuve d’une réticence flagrante à agir, abandonnant le peuple et les travailleurs nigérians à une pauvreté et à des afflictions atroces », rapporte un communiqué commun de ces syndicats.
L’inflation est de 25%, déplorent-ils, pendant que les prix du carburant ont triplé depuis l’avènement du président Bola Ahmed Tinubu en mai, affirmant sous prétexte que, « cette décision contribuerait aux réformes nécessaires pour améliorer une économie en difficulté ».
Le gouvernement tente de calme le jeu. Il affirme avoir distribué des fonds aux gouvernements des États pour les aider à compenser l’impact des réformes économiques. Il ajoute que « d’autres mesures incluent la fourniture d’options de transport et de prêts aux petites entreprises ».
En août dernier, le NLC et le TUC avaient appelé à la grève sur les mêmes problèmes. L’impact des grèves dans la capitale économique Lagos a été plus mitigé. De nombreuses entreprises, de nombreux bureaux gouvernementaux, marchés et banques ont été fermés pendant une journée dans la capitale Abuja.
Au Nigeria, le gouvernement a mis fin aux subventions aux carburants, disent les syndicats. Pourtant, les autorités avaient justifié cette décision par le fait que cela coûte des milliards au gouvernement chaque année pour maintenir le prix de l’essence artificiellement bas.
Le Nigéria, membre de l’organisation des exportateurs de pétrole de l’OPEP, est un important producteur de brut, mais manque de capacité de raffinage et est contraint d’importer la plupart de ses besoins en carburant.
Voldi Nkenge