La Cour suprême du Sénégal a cassé le 17 novembre un jugement rendu en octobre, qui avait remis M. Sonko dans la course en annulant sa radiation des listes électorales prononcées à la suite d’une condamnation à deux ans de prison en juin dans une affaire de mœurs.
La Cour a décidé que l’affaire devait être rejugée en première instance. Une audience s’est ouverte mardi au palais de justice de Dakar, a constaté un journaliste de l’AFP.
La sécurité a été renforcée autour du bâtiment, où les autorités ont notamment interdit la circulation des motos. « Il y a un individu qui s’appelle Macky Sall (le président sénégalais, ndlr) qui veut coûte que coûte l’empêcher (Ousmane Sonko) de participer aux élections présidentielles », a déclaré à l’ouverture de la séance l’un des avocats de M. Sonko, Me Ousseynou Fall.
« Depuis deux ans, moult procédures, moults ont été inventés contre Ousmane Sonko. On est à deux mois de l’élection. Macky Sall veut coûter que coûte judiciariser le droit de Ousmane Sonko de jouir d’un droit fondamental », a-t- a-t-il ajouté.
La radiation de M. Sonko le rend inéligible pour la présidentielle de 2024 si elle est confirmée. Elle donne lieu à une bagarre judiciaire entre ses avocats et l’Etat, engagé depuis plus de deux ans dans un bras de fer avec l’opposant, marqué par plusieurs épisodes de troubles meurtriers.
Sonko dénonce cette affaire et d’autres dont il fait l’objet comme des machinations visant à l’écarter de la présidentielle. Le pouvoir se défend de son côté de toute instrumentalisation de la justice.
L’opposant a été écroué fin juillet sous d’autres chefs d’inculpation, dont appel à l’insurrection, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et atteinte à la sûreté de l’Etat. Il conteste également ces mises en cause.
AFP/Sahutiafrica