Alors que le Soudan continue de sombrer dans un conflit sanglant et meurtrier entre l’armée et les Forces paramilitaires de soutien rapide (FSR), Human rights watch (HRW) dénonce les violences sexuelles généralisées à Khartoum.
Selon cette organisation, il s’agit de viols et de viols collectifs, dont les principales victimes sont des femmes et des filles âgées de neuf à 60 ans. HRW indique avoir des témoignages de quarante-deux soignants et acteurs de terrain, qui documentent près de 264 cas de violences sexuelles dans la capitale soudanaise, entre avril 2023 et février 2024.
Elle fait aussi état dans ce document des cas de femmes obligées d’interrompre leur grossesse à la suite d’un viol, faute de pouvoir accéder à des soins adéquats. Ce document rapporte que « les attaques ciblées contre le système de santé par les deux belligérants, les restrictions de déplacement, les combats dans les zones peuplées et l’obstruction de l’aide humanitaire, rendent l’accès aux soins d’urgence, notamment après un viol, extrêmement difficile ».
Au Soudan, les armes continuent de résonner depuis qu’un conflit a éclaté entre les hommes du général Abdel Fattah al-Burhane, chef de l’armée, et ceux du général Hemedti, son ex-numéro et chef de FSR. Jusque-là, les pourparlers entre les deux camps continuent de battre de l’aile.
Les affrontements ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés. Les deux camps belligérants sont aussi accusés d’avoir perpétré des « crimes de guerre et des crimes contre l’humanité », notamment des viols individuels et collectifs. Entre-temps, la situation humanitaire est préoccupante, alors que des centaines de personnes sont sous menace de l’insécurité alimentaire.
Ephraim Kafuti