Les arme résonnent aux abords du siège du Parti socialiste sans frontières (PSF) de l’opposant Yaya Dillo à N’Djamena, au lendemain d’une attaque contre les locaux d’une agence des services de renseignement.
Un responsable de cette formation politique, citée par l’AFP sous l’anonymat, parle des tirs de fusils kalachnikov et de grenades lacrymogènes. Des sources locales font état de plusieurs véhicules militaires qui se sont dirigés vers le QG de PSF, situé près de l’ambassade de l’Afrique du Sud.
A N’Djamena, le retentissement d’armes automatiques a provoqué un mouvement de foule dans le centre-civile. Selon le média tchadien Al Widha, la tension est vive devant le siège du PSF, où la présence militaire a été renforcée avec le déploiement de plusieurs chars de combats et véhicules blindés.
Le gouvernement a pointé des « éléments » du PSF après l’attaque contre les locaux de l’ANS. D’après les autorités, cette attaque est intervenue après l’arrestation d’un membre du PSF, accusé de « tentative d’assassinat contre le président de la Cour suprême ».
Mais, Yaya Dillo, farouche opposant au général Mahamat Idriss Déby, président de la transition, dénonce « une mise en scène concernant les allégations de tentative d’assassinat contre le président de la Cour suprême ».
Pour l’opposant, le pouvoir vise à nuire à son parti à l’approche de la présidentielle, prévue le 6 mai prochain. « La Cour suprême est protégée par au moins trois compagnies de la gendarmerie », a déclaré l’opposant.
Cette attaque meurtrière est intervenue après l’annonce de la date du scrutin, auquel le général Mahamat Idriss Déby est le candidat désigné par le Mouvement patriotique du salut (MPS), parti présidentiel.
Trésor Mutombo