Plusieurs partis d’opposition ont saisi la Cour de justice de la Communauté économique ouest-africain pour exiger le retrait de la nouvelle Constitution, controversée.
Parmi ces partis figurent l’Alliance nationale pour le changement (ANC), l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI) et les Forces démocratiques pour la République, mais aussi la Ligue togolaise des droits de l’homme. Que demandent-ils ? En fait, ils appellent l’organisation ouest-africaine à condamner « le Togo pour avoir changé de Constitution » ainsi qu’à « retirer purement et simplement la loi sur le changement constitutionnel ».
Les requérants devant la Cédéao estiment que la réforme constitutionnelle a été faite en « l’absence d’un débat public préalable » et d’un « consensus politique ». Pour eux, cela porte atteinte à « la démocratie et à la bonne gouvernance ». Ils affirment avoir « été victimes de violations de leurs droits par l’Etat du Togo », lequel a interdit des manifestations prévues par l’opposition.
Le 19 avril, les députés togolais ont définitivement adopté une nouvelle Constitution. Ce texte fait basculer le Togo, où les élections législatives doivent avoir lieu le 29 avril, d’un régime présidentiel à un régime parlementaire. Depuis son adoption, le climat politique est tendu dans ce pays ouest-africain.
Selon la nouvelle Constitution, le président sera élu pour un mandat de quatre ans, renouvelable une fois par les députés. Ce texte donne le plein-pouvoir au Premier ministre, qui doit être chef du parti majoritaire à l’Assemblée nationale. Le chef du parti vainqueur des élections du 29 avril sera nommé à cette nouvelle fonction.
Actuellement, l’Union pour la République (UNIR), parti présidentiel, est le parti majoritaire à l’Assemblée nationale. Mais, l’opposition voit ce texte comme une manœuvre du président Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, pour s’accrocher à son fauteuil.
La Rédaction