Barrage-péage!
Pour que le Covid-19 ne puisse pas circuler la nuit, il faut payer quelque chose à chaque barrage érigé par la police pour qu’elle le bloque et le maintienne dehors…Mieux que l’équipe de riposte, ils sont la riposte contre la mendicité maladive qui confine l’esprit et ça c’est pire que la Covid-19… A l’heure du couvre-feu, les barrages sont érigés pour contrôler et réguler la circulation. Ben, ni le couvre-feu, encore moins les barrages, rien n’inquiète le virus qui circule quand il veut d’autant plus qu’il est invisible à l’oeil nu.
Barrage-péage!
Mangeons, buvons! Buvons encore et mangeons encore! Cela avant ou après 21 h, peu importe. Mille montres, mille heures et même si on est dehors après 21h, personne ne va faire du mal à l’autre.
Barrage-péage!
Dans la guerre contre le civil à Kinshasa, ils n’ont pas d’armes et n’ont aucune idée de l’horreur. Dans la jungle, le Covid-19 a fui depuis longtemps. Il a voulu faire la grosse tête en se personnalisant et depuis en RDC, il se plaint que personne ne le respecte. Personne ne le craint et on s’en fout de lui …
Barrage-péage!
Couvre-frais et couvre-feu riment et en composant un poème avec les deux mots, on se rend compte que le vaccin contre le Covid-19 au pays est une absurdité! Oups. Mais, on ne sait jamais. Allons-y seulement. Cela peut sauver et épargner quelques vies. Tout de même, la RDC a un fort taux de guérison et une vitesse faible de contamination. Pour une fois, aimons les gens. Aimer c’est aussi céder un droit pour aider certains peuples où la Covid-19 règne en maître absolu…
Barrage-péage!
« Dans le ventre du Congo »(Livre de Blaise Ndala), « Les mathématiques congolaises »( Livre de In Koli Jean Bofane) nous font voir clairement que « Bateki mboka » [comprenez, “Ils ont vendu le pays”](livre de Tata N’longi Biatitudes). Et pendant que la nuit c’est le jour à Kin, ou que le jour c’est la nuit, la Covid-19 envie chaque jour les billets offerts à tous les barragistes. Sans aucun bruit. Ils sont soyeux et doux et ils n’aiment pas le bruit, encore moins la lumière. Ils se glissent rapidement dans l’une des nombreuses poches des personnes en tenues aux barrages.
Christian Gombo