Ce mardi 7 décembre, Joël Aïvo, opposant béninois, condamné à 10 ans de prison ferme. C’est la sentence de la Cour de répression des infractions économiques et du terroriste (Criet). Joël Aïvo et deux de ses coaccusés ont été reconnus coupables de « complot contre l’autorité de l’État » et « blanchiment de capitaux ». L’opposant devra s’acquitter à une amende de 45 millions francs Cfa (77 000 euros). Mais l’intéressé, qui clame son innocence, rejette ces allégations.
« Je subis une vengeance politique. Je savais que mes idées dérangeraient », a déclaré l’opposant à la barre, dans les propos relayés par l’AFP.
« Ce n’est même plus la peine de venir encore plaider devant cette juridiction qui n’est rien d’autre qu’une fantaisie. C’est du folklore. Je suis déçu pour mon pays. C’est regrettable pour un État de droit. C’est une période sombre de l’histoire de notre pays », a dit Me Robert Bonou, un des avocats de Joël Aïvo.
Joël Aïvo, qui a vu sa candidature à la présidentielle recalée, a été arrêté en avril dernier. C’était au lendemain de l’annonce de la réélection du président Patrice Talon avec plus de 86% des voix. Puis il avait été mis en examen avant d’être incarcéré.
Trésor Mutombo