20 ans de prison. C’est la peine qu’a écopé Reckya Madougou, opposante béninoise, et trois de ses cinq co-accusés. Ils ont été reconnus coupables de « complicité d’actes terroristes ». La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) a rendu son verdict ce samedi 11 décembre. Reckya Madougou devra aussi s’acquitter d’une amende de 50 millions de francs Cfa équivalent à plus de 86.000 Usd.
« Je n’ai jamais été et je ne serai jamais une terroriste », a dit Reckya Madougou avant le verdict. L’opposante est restée presque 24 heures sur le banc des accusés avant de connaître la sentence de la Criet.
Pour Me Robert Dossou, un de ses avocats, « c’est triste pour notre justice ». « Je maintiens qu’il n’y a pas de preuve », a-t-il déclaré à l’AFP. La condamnation de Reckya Madougou intervient après celle de Joël Aïvo, un autre opposant condamné à 10 ans de prison pour « complot contre la sûreté de l’État et blanchiment de capitaux » par la même cour.
Reckya Madougou, qui a vu sa candidature à la présidentielle rejetée, a été placée en détention à l’approche du scrutin remporté par le président Patrice Talon avec plus de 86% des voix. Puis accusée d’avoir financé une opération visant à assassiner des personnalités politiques pour empêcher la tenue du scrutin et ainsi déstabiliser le pays. Mais l’opposante Madougou rejette ces accusations.
Trésor Mutombo