Au Botswana, la justice a rejeté la demande en appel du gouvernement sur des lois qui punissent des relations entre personnes de même sexe soit amendée dans le pays. C’est ce qu’a décidé le tribunal de Gaborone, capitale botswanaise lundi 29 novembre. Selon la Haute cour, ces lois oppressent une minorité.
« Les citoyens Botswanais homosexuels ont longtemps vécu dans la peur constante d’être découverts ou arrêtés », a déclaré le juge Ian Kirby à la lecture de son arrêt.
Ce jugement est salué comme « historique » au niveau international. « La peur a parfois conduit à la dépression et au comportement suicidaire. Mais aussi à l’alcoolisme ou à la toxicomanie », a dit le juge.
En octobre dernier, le gouvernement botswanais a fait appel de cette décision sur la dépénalisation sur l’homosexualité. Il a estimé que cette question politique devrait être tranchée par le parlement et non la justice.
Depuis 1965, l’homosexualité au Botswana est réprimée avec des peines qui peuvent aller jusqu’à sept ans de prison. Ce pays de l’Afrique australe est un des rares à avoir dépénalisé l’homosexualité. Les autres Etats africains sont le Lesotho, le Mozambique, l’Angola et les Seychelles. Mais l’Afrique du Sud est le seul pays africain qui autorise le mariage gay, légalisé en 2006.
Asaph Mawonda