Près de 13.000 réfugiés maliens ont été contraints de fuir suite à l’attaque des groupes armés dans un camp des réfugiés à Goudoubo, région située dans le nord-ouest du Burkina Faso. Le haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (Hcr) l’a annoncé via un communiqué vendredi 12 novembre. Selon cette agence onusienne, des groupes armés ont attaqué plusieurs fois les lieux. Ces assaillants ont chassé les réfugiés. Mais près de 2.600 familles ont été relogés à Dori, chef-lieu de la région.
« Nous sommes consternés par les attaques visant un camp de réfugiés. J’appelle les éléments armés à respecter les lois humanitaires internationales et à cesser leurs assauts contre les réfugiés et autres civils », a déclaré Abdouraouf Gnon-Konde, représentant du Hcr au Burkina Faso.
Selon le communiqué du Hcr, il s’agit de la deuxième attaque que les réfugiés maliens ont quitté le camp. En 2020, plus de 9.000 réfugiés avaient fui, ce qui a occasionné la fermeture de leur camp. « Une fois que les groupes armés sont partis, nous sommes retournés au camp, nous avons emballé nos affaires et nous sommes partis », a témoigné un réfugié, auprès du Hcr.
Depuis 2012, quelque 22.000 réfugiés de diverses nationalités ont trouvé refuge au Burkina Faso, dont de nombreux Maliens fuyant les exactions des groupes djihadistes dans le nord et le centre de leur pays.
Asaph Mawonda