Jeudi 3 février, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) a appelé la junte militaire au Burkina Faso de proposer une date ferme pour le retour à l’ordre constitutionnel après l’éviction du président Christian Kaboré. Toutefois, les dirigeants régionaux d’Afrique de l’ouest se sont abstenus d’imposer de sanctions à l’encontre de nouvelles autorités.
Mais la Cédéao exige la libération du président Kaboré. D’après Jean-Claude Kassi Brou, président de la commission de la Cédéao, « si vraiment ils ne le libèrent pas, ils prendront des sanctions ». Jusque-là, l’ex-président est toujours en détention à Ouagadougou, capitale burkinabè. Selon les dernières nouvelles, le président Christian Kaboré va bien.
Au Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a pris le pouvoir le 24 janvier. La junte militaire, qui a débuté de consultations avec de forces vives du pays, a promis de proposer dans un délai raisonnable un chronogramme pour retour à l’ordre constitutionnel. Mais aussi de lutter contre la montée de la menace djihadiste, dont fait face le Burkina Faso depuis 2015. Ces attaques, qui ont fait de milliers de morts, avaient plongé le pays dans la crise jusqu’à la chute de l’ancien chef de l’État au lendemain d’une mutinerie.
Trésor Mutombo