Burkina Faso : la famille de Thomas Sankara n’assistera pas à son inhumation sur le lieu de sa mort

Au Burkina Faso, la famille de Thomas Sankara, défunt président burkinabè assassiné en 1987 avec douze de ses compagnons, n’assistera pas au l’inhumation de son corps prévue sur le lieu de sa mort, selon un communiqué publié dimanche soir.

« Nous ne participerons pas à l’organisation des cérémonies et ne serons pas présents aux inhumations », écrit la famille de Thomas Sankara dans son communiqué.

Pour la famille de Thomas Sankara, les restes de Thomas Sankara devraient être inhumés ailleurs, car ce lieu de recueillement est inadéquat pour toute la charge qu’il recèle. Elle affirme avoir exprimé ce souhait lors rencontres initiées autour de cette question.

« Nous estimions et continuons de penser qu’il est fondamental que soit trouvé un espace qui permette de rassembler et d’apaiser les cœurs, et non de diviser et d’accroître les rancœurs », selon la famille qui se dit « surprise » d’apprendre « que décision a été prise de procéder à l’inhumation des dépouilles sur ce lieu pourtant conflictuel et polémique ».

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Elle dit souhaiter que l’inhumation se fasse « de façon consensuelle dans le calme » et estime que la décision du gouvernement est « susceptible de semer la confusion et le désarroi au moment où notre pays doit, plus que jamais, rassembler ses enfants ».

Le Vendredi dernier, le gouvernement burkinabè avait annoncé vendredi que les corps de Thomas Sankara et de ses compagnons seraient inhumés « courant février » à Ouagadougou « sur le site du Mémorial Thomas Sankara » érigé sur le lieu de son assassinat.

Enterrés une première fois dans un cimetière en périphérie de Ouagadougou, les corps de Thomas Sankara et de ses douze compagnons avaient été exhumés le 25 mai 2015, pour les besoins d’une procédure judiciaire.

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Arrivé au pouvoir par un putsch en août 1983, Thomas Sankara, icône panafricaine, a été tué le 15 octobre 1987 lors d’un coup d’État fomenté par son numéro deux, Blaise Compaoré, resté au pouvoir jusqu’à une insurrection populaire qui a entraîné sa chute en 2014.

En avril, le tribunal militaire de Ouagadougou l’a condamné par contumace à la prison à perpétuité pour son rôle dans l’assassinat de Thomas Sankara et de ses compagnons, à l’issue d’un procès de six mois.

AFP/Sahutiafrica

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