Une semaine après avoir suspendu la Constitution, la junte militaire au pouvoir au Burkina Faso, a décidé de rétablir la Constitution. C’est ce qu’a annoncé le lieutenant-colonel Cyprien Kaboré lundi 31 janvier. Il indique que la constitution va être subordonnée à un « acte fondamental ». Cette décision intervient alors qu’une délégation ministérielle de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cédéao) est en visite à Ouagadougou, capitale du pays.
Cet acte fondamental est un document de sept pages, dans lequel la junte présente les moyens de sa politique. Le texte précise que « le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (Mpsr) assure la continuité de l’État en attendant la mise en place des organes de transition ».
D’après le texte, le Mpsr, organe créé par la junte après le putsch, devient « l’organe central de définition et d’orientation de la politique sécuritaire, économique et sociale. Mais aussi de développement et de la restauration de l’intégrité territoriale ». Et va assurer également la continuité de l’Etat et la gestion des affaires.
Mais l’Union africaine a suspendu le Burkina Faso de ses activités jusqu’au rétablissement effectif de l’ordre constitutionnel dans le pays.
Lundi 24 janvier, les putschistes ont déposé le président Christian Kaboré au lendemain d’une mutinerie de militaires à Ouagadougou, capitale burkinabè. Le gouvernement et le Parlement ont été dissous. La Constitution a été suspendue. La junte a tout de même promis de proposer dans un délai raisonnable le calendrier pour le retour à l’ordre constitutionnel.
Dhino Kazadi