La radio France internationale est suspendue jusqu’à nouvel ordre sur toute l’étendue du territoire du Burkina Faso. C’est ce qu’a décidé le gouvernement burkinabé dans un communiqué rendu public samedi 3 décembre.
Selon Ouagadougou, cette décision a été prise suite à des manquements graves sur des informations véhiculées.
« La radio France Internationale (RFI) se fait le relai d’un message d’intimidation des populations attribué à un chef terroriste. Ce média contribue ainsi à une manœuvre désespérée des groupes terroristes en vue de dissuader les milliers de Burkinabè mobilisés pour la défense de la Patrie, ramant à contre-courant des actions en cours pour la restauration de l’intégrité de notre territoire », a dit Jean Emmanuel Ouédraogo, porte-parole du gouvernement burkinabé.
Toutefois, le gouvernement réaffirme son attachement à la liberté de presse et d’opinion, mais également au droit public à l’information.
Le 03 novembre dernier, la junte au pouvoir avait déjà exprimé son indignation face à l’attitude tendancieuse des journalistes de RFI et leur propension à jeter un discrédit sur la lutte dans laquelle la population est engagée pour plus de liberté et de dignité.
Le Burkina Faso, confronté à la montée de la menace djihadiste depuis 2015, a connu deux putschs en l’espace de huit mois. Le capitaine Ibrahim Traoré, qui a renversé le colonel Paul-Henri Damibi, lui-même putschiste, fait de la lutte contre la menace djihadiste, le recouvrement de l’intégrité territoriale, l’amélioration de la qualité de vie de la population et la refondation sociale ses priorités. Il s’est aussi engagé à respecter les engagements que le pays a appris avec la Cédéao pour un retour à l’ordre constitutionnel.
Ali Maliki