Francis Kéré, architecte burkinabè de renommée internationale, a reçu mardi 12 septembre, le prix Praemium Imperiale, considéré comme le prix Nobel des arts. Cette distinction lui est octroyée pour l’ensemble de sa carrière remarquable d’architecte.
Lors de la cérémonie, le jury a salué « les références de l’architecte Burkinabè Francis Kéré à ses racines africaines, à l’exemple des couleurs, des structures de bois… à travers la plupart de ses œuvres. Ses œuvres favorisent une forme de débat démocratique », a souligné le jury.
Décerné par la famille impériale du Japon, le Praemium Imperiale, est un prix octroyé au nom de la plus ancienne fondation culturelle nippone, la Japan Art Association depuis 1988. Il récompense l’ensemble d’une carrière artistique dans cinq domaines : peinture, sculpture, architecture, musique et théâtre-cinéma.
Il est considéré comme le Nobel des arts, notamment pour sa dotation d’environ 125 000 euros pour chaque lauréat. Francis Kéré, premier lauréat africain du prix Pritzker en 2022. Et détenteur de la médaille d’architecture de la Fondation Thomas Jefferson en 2021. Avec le prix Praemium Imperiale, le burkinabè s’affiche désormais comme l’un des grands architectes de son temps.
Âgé de 48 ans, Françis Kéré est originaire de Gandao, dans le centre-est du Burkina Faso. Parti très jeune en Allemagne grâce à une bourse, c’est là qu’il a perfectionné son art. Sa particularité, c’est sa capacité à fusionner les compétences traditionnelles de son pays avec une démarche haute technologie. Son œuvre allie à la fois simplicité, ingéniosité et durabilité.
Dinho Kazadi